Génération Post-Internet
Art contemporain | « Post-Internet » : le terme est largement utilisé par les Anglo-Saxons. Pourtant, en France comme ailleurs, peu connaissent la réalité qu’il recouvre puisque paradoxes et contradictions le caractérisent. Cette notion ne signifie tout d’abord pas le dépassement d’Internet mais, au contraire, sa globalisation telle que la réalité en a été infiltrée. La distinction entre URL - Un Real Life - et IRL - In Real Life -, qui séparait précédemment les expériences vécues en ligne ou hors de celle-ci, est ainsi rendue caduque par la généralisation de ce qu’on appelait il n’y a pas si longtemps encore le World Wide Web. Exploration.
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Adham Faramawy, Vichy Shower, 2014, HD Vidéo
© Adham Faramawy
Un label
L’expression « post-Internet » a ensuite été récupérée afin de désigner une (très) jeune génération d’artistes influencés par Internet, mais dont les œuvres existent de manière tangible. Principalement à Londres et New-York, les galeries sont envahies par une prolifération de toiles et d’installations aux couleurs néons issues du numérique. Ce n’est pas un hasard si ces œuvres apparaissent dans ces capitales de marchés financiers. L’utilisation d’une étiquette comme celle de « post-Internet » est d’ailleurs une stratégie éprouvée de l’histoire de l’art : elle permet de circonscrire un groupe afin de le faire exister dans une réalité commerciale. Ces artistes ainsi qualifiés produisent […]
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