Cas de collectionneur: Claude Fain
Marché de l'art | « J’avais besoin de soigner ». Claude Fain, en s’engageant dans une carrière médicale- docteur en chirurgie dentaire- rompt avec une filiation de grands couturiers et d’industriels de la mode même s’il garde de ses grands parents, tailleurs juifs venus de Lituanie et de Pologne, le sens de la survie. Son père, qui avait créé le premier salon de prêt-à-porter de luxe dans les années 50, intellectuel polyglotte, ramenait des œuvres à la maison, les contemporains de son époque qu’il achetait dans les ateliers, Lanskoy, Poliakoff... La transmission paternelle se fait, ainsi, par l’art. Il formule dès 1972 une première collection de peintres symbolistes qu’il cherche, chasse et achète ; une approche qui le construit, lui apprend à capter la charge vivante des symboles liés à son histoire.
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Claude Fain
© Philippe Sébirot
La première œuvre contemporaine
Lors de sa première foire de Bâle en 1985, sur le stand d’un tout jeune marchand, Thaddaeus Ropac. L’énergie phénoménale et l’aura symbolique des peintures de Jean-Michel Basquiat le renversent et le font basculer dans la passion de l’art contemporain. Il traverse alors volontiers l’Atlantique pour s’immerger le plus souvent possible dans la vitalité artistique de New York, à la rencontre d’artistes comme Warhol, Chamberlain, Mapplethorpe, Schnabel, […]
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