Cas de collectionneur : André Magnin
Art contemporain | En parcourant le monde, André Magnin découvre peu à peu qu’apprendre des autres nécessite aussi de « désapprendre ce que, naïfs, nous nous sommes laissé mettre dans la tête ». André Magnin doute des certitudes et de l’arrogance occidentale. Il est imprégné, depuis son enfance à Madagascar, de la confrontation des mondes, puis passe son adolescence dans l’est de la France où il vit intensément la déferlante des musiques d’outre-Manche et d’outre-Atlantique en même temps qu’il s’initie à la poésie dadaïste, surréaliste, électrique, aux arts vivants, découvre les bulletins de l’Internationale situationniste, Guy Debord, Raoul Vaneigem, Ralph Rumney et la théorie de la dérive… Cette formidable compagnie le marquera à vie.
André magnin
© Alighiero Boetti, Paris, 2015
Avant
Il habite rue Battant, puis rue Proudhon à Besançon, où, avec son cercle d’amis, il organise des événements musicaux, artistiques et ludiques qui occupent plus son temps que l’université. Avec le groupe d’artistes PAP’CIRCUS, il organise en 1979 le premier festival de la performance, « une catastrophe locale » qui le convainc de ne jamais devenir artiste.En1983, il s’installe à Paris, où il fait des rencontres déterminantes : Anne Tronche et le critique d’art Georges Boudaille, qu’il assiste dans l’organisation de la Nouvelle Biennale de Paris de 1985, les artistes Christian Boltanski, […]
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