Sophie Auger-Grappin, directrice du Creux de l'enfer à Thiers : "Croire à la culture comme facteur de développement social et économique dans un territoire industriel, excentré des zones urbaines"
Art contemporain | Le centre d’art le Creux de l’enfer est né suite à un symposium de sculptures métalliques organisé par la ville de Thiers en 1985. A cette occasion, George Trakas crée une passerelle permettant de rendre accessible le cours d’eau aux promeneurs. A l’issu d’expériences menées lors du symposium, Laurence Gateau fut la première directrice artistique du centre d’art, de 1989 à 1999, suivi de Frédéric Bouglé de 2000 à 2018. Depuis lors, Sophie Auger-Grappin y coordonne un projet artistique et culturel.
1- Vous dirigez « Le Creux de l’enfer », un centre d’art en milieu rural depuis cinq ans. Qu’est-ce qui a motivé votre envie de postuler à ce poste au regard de votre parcours ?
Je me voyais plus utile à rejoindre un centre d’art situé dans une zone dépourvue de tout.
Je connais ce centre d’art depuis 25 ans. En 2000, lors de la fin de mes études en DESS de Développement Culturel à l’Université de sociologie à Rouen, je me suis intéressée aux centres d’art qui développaient d’autres modèles. Dans mon mémoire, j’ai révélé les conditions de production qu’ils offraient aux artistes. Le site du Creux de l’enfer offre des opportunités de confrontations aux artistes. Il s’agit de […]
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